Après l’autorité parentale conjointe, qui constitue une part de la responsabilité parentale, le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui les points principaux du nouveau droit d’entretien. « Le nouveau droit d’entretien est certes meilleur que l’ancien, mais il ne répond pas aux attentes d’une révision » résume Cesla Amarelle, conseillère nationale et vice-présidente des Femmes socialistes suisses.
Le parent qui prend en charge – les mères dans la majorité des cas – est toujours davantage menacé de pauvreté que celui qui paie pour l’entretien – les pères le plus souvent. Cette situation est due au fait que le minimum vital de l'ex-époux qui doit verser la pension alimentaire est protégé. A l’origine, la réforme du droit d’entretien visait justement à réparer cette inéquité au moyen de ce qui a été appelé le « partage du déficit ». Le Conseil fédéral n’a en outre pas songé à fixer une contribution minimale d’entretien par enfant, ce qui aurait permis de limiter les menaces de pauvreté.
Même si les changements sont minimes par rapport à la législation actuelle, les Femmes socialistes suisses entendent entrer en matière au Parlement car la nouvelle loi fonde le droit aux prestations des enfants sur des critères indépendants de l‘état civil des parents. Par ailleurs, la gestion des dossiers des enfants et de ceux des parents à charge est séparée. Le maintien de l’entretien réel et nécessaire de l’enfant est inscrit dans le jugement de divorce. Enfin, l‘amélioration exceptionnelle de la situation en cas de contribution insuffisante pour l’enfant constitue également un nouvel article important. Ce sont des pas dans la bonne direction.